> Plaisance Professionnelle

Les métiers du yachting professionnel sont des métiers à part entière qui exige une grande expérience de la mer.
Commander dans le monde entier des yachts, à voile ou à moteur, transporter des passagers, pratiquer le charter, le convoyage ou le louage, pour le compte d’une société ou d’un propriétaire privé, sont des activités alliant art de la navigation, expertise technique et souvent maîtrise de la voile.

Toute personne désirant exercer une fonction de marin rémunéré à bord d’un navire de plaisance doit posséder la qualification professionnelle exigée par la réglementation et reconnue par la délivrance d’un titre de formation maritime sur le modèle de la marine marchande.

Ainsi pour commander à titre professionnel sur un navire de plaisance, un marin doit posséder un brevet de commandement qui soit adapté à la taille ou à la puissance du navire, mais aussi à son mode de propulsion : à voile (« sailing-yacht ») ou à moteur (« motor-yacht »).

Le yachting (ou plaisance professionnelle) est le secteur d’activités des navires de plaisance conduits (« armés ») par des équipages de marins professionnels. La clientèle est internationale et particulièrement peu sensible aux cycles économiques : le marché de la grande plaisance bénéficie d’une croissance soutenue depuis plus de vingt-cinq ans. L’emploi de navigants français est en progression régulière dans un marché du travail à dominante anglo-saxonne.

Attention : les titres de conduite des bateaux de plaisance à moteur (permis mer ou hauturier) ne donnent pas le droit de naviguer à titre professionnel comme marin d’équipage, skipper ou capitaine, employé par un propriétaire de navire ou une société.

Source : Plaisance professionnelle | Ministère de la Mer – Formations et Métiers de la Mer

Témoignage d’un ancien stagiaire C200 Voile

Le voiler école Phyégée du LMA de La Rochelle. Photo Jacky Grange.
Le voiler école Phyégée du LMA de La Rochelle. Photo Jacky Grange.

La flotte de plaisance

La flotte de la grande plaisance est constituée de grands yachts, généralement de plus de 24 m, naviguant à titre privé ou professionnel.

La France est le premier constructeur de bateaux de plaisance en Europe et le second au niveau mondial. La flotte de plaisance française (environ 500 000 unités actives pour 4 millions de plaisanciers) connaît également une croissance continue depuis les années 60. Il s’agit cependant principalement de voiliers et de yachts à moteur de moins de 24 m (et même d’une majorité de bateaux de moins de 6 m). Une faible partie seulement de cette flotte (la grande plaisance) est armée à la plaisance professionnelle.

Que ce soit en métropole ou en outre-mer, la flotte française de plaisance compte très peu de grands yachts : elle est en effet constituée en majorité de bateaux de plaisance de moins de 10 m. On comptait ainsi près de 900 000 unités au 31/08/2007, réparties ainsi :

  • 184 785 voiliers et 665 890 navires à moteurs en métropole ;
  • 3 729 voiliers et 25 411 navires à moteur en outre-mer (Guadeloupe, Martinique , Guyane, Réunion, Mayotte, Saint-Pierre et Miquelon, Nouvelle Calédonie, Polynésie Française).

Les capitaines de yachts en Europe sont anglais à 80 %, y compris sur le littoral français de Méditerranée (qui accueille chaque année 50 % de la flotte mondiale de yachts) ou des Antilles. Le marché de l’emploi se développe progressivement depuis quelques années (1 342 marins français ont navigué à la grande plaisance en 2007 contre 1000 en 2002) avec la mise en place d’une véritable filière de formation professionnelle.

La filière nautique
La filière nautique française (production, distribution, services) regroupe près de 5 000 entreprises, génère un chiffre d’affaires d’environ 5 milliards d’€ et compte plus de 45 000 emplois en 2006.

En 2006, la construction de bateaux de plaisance et de voile (hors entretien et réparation) représentait un chiffre d’affaires HT de 1,14 milliards d’€ et comptait 8 205 emplois. Plus de 60% de la production est destinée à l’exportation, essentiellement vers l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie et les Etats-Unis.

Les ports de plaisance
On dénombre environ 400 ports et installations de plaisance pouvant accueillir des navires. Ces installations comptent environ 165 000 places recensées. A ce parc, il convient d’ajouter les mouillages individuels ou collectifs hors ports, le long du littoral, le plus souvent dans des estuaires abrités.

Les propriétaires

Le yachting regroupe deux types de propriétaires de yacht :

  • celui qui emploie un équipage à titre personnel pour naviguer en famille ou recevoir amis et relations d’affaires ;
  • celui qui loue son navire à un intermédiaire pour le rentabiliser : un « broker » louera son yacht à la semaine à des particuliers, mais aussi à des entreprises pour des croisières à thème ou des séminaires d’affaires.

L’équipage
A bord d’un yacht, l’équipage est constitué de marins professionnels et d’une équipe hôtelière.
L’équipage d’un yacht varie selon différents critères : taille du yacht, type de la propulsion (voile ou moteur), nature de la clientèle (privée ou affaire), choix du client (croisière à thème ou non). On trouve en général sous les ordres du capitaine :

  • un équipage de marins professionnels comprenant en général un chef mécanicien et un ou plusieurs marins ;
  • une équipe hôtelière composée d’un cuisinier et de 1 à 3 hôtesses.

La capitaine de yacht a la responsabilité de l’équipage, de la sécurité et de la navigation. C’est lui qui assure les relations entre son client et le bord d’une part, entre le bord et la terre (autorités maritimes, avitailleurs, brokers, maintenance et réparations du navire, etc.) d’autre part.

A bord de ces « hôtels de luxe flottants », les marins doivent satisfaire en toute situation une clientèle souvent exigeante, faire face à tous les événements possibles et gérer les aspects humain, financier, touristique, pratique, etc. de la vie en mer.

Les qualités nécessaires

Un métier qui exige de nombreuses qualités.
Des qualités de gestionnaire et de communication sont indispensables pour planifier les traversées et les escales, animer la croisière et dynamiser l’équipage. Une connaissance approfondie de la sécurité et de la sûreté est indispensable.

Comme à la marine marchande, la maîtrise de la langue anglaise est indispensable, tant dans les échanges à bord, que dans les radiocommunications avec les autres navires pour la sécurité du trafic maritime.

Ce métier contraignant exige d’être disponible, d’avoir le sens des responsabilités et du management. Les marins doivent également avoir l’esprit d’équipe et savoir résister à des rythmes de travail soutenus. Enfin, les voyages pouvant être longs, garder le sourire et la maîtrise de soi est également indispensable

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